La population était de 201 371 habitants en 2005 (RGPII), faisant également ainsi de Garoua, la cinquième Ville du Cameroun sur le plan démographique. La croissance démographique annuelle, correspondante, au cours de vingt dernières années, alimentée par le dynamisme de sa population résidente et, de nouveaux migrants, est ¨évaluée à 2,8 %.Selon des estimations diverses (BUCREP, PDU..), la ville compterait entre 308 000 et 494 865 voire 500 000 habitants.
La ville occupe actuellement une superficie de l’ordre de 3 000 ha et est divisée sur le plan administratif en trois (3) Arrondissements. 90% de la population de la ville est présente dans les Arrondissements de Garoua 1 et Garoua 2 situés sur la rive droite. Le 3ème Arrondissement situé sur la rive gauche est plus rural mais va connaître un boom démographique avec la construction sur son territoire des infrastructures administratives et sociales.
La ville compte environ 260 km de voies, dont 25% sont revêtues.
La ville de Garoua s’étend par ailleurs sur une zone de basse altitude, constituée de plaines (inondables), de plateaux et de collines (Monts Tinguelin). Par conséquent, le relief est à dominance plat, avec des pentes faibles et certains points, essentiellement situés le long du fleuve Bénoué et des mayos qui s’y jettent
En raison de sa situation en zone sahélienne, la zone ne connait pas de grosses précipitations comme dans les régions méridionales. Mais très souvent les rares pluies causent des inondations et des dégâts importants.
Concernant les facteurs anthropiques, les fonctions économiques majeures de la ville de Garoua en font un pôle d’attraction privilégié des populations. Il s’en suit :
- Une urbanisation accélérée, avec les conséquences que cela comporte comme : l’occupation des zones à haut risques d’inondations, par l’habitat spontané ;
- Une forte imperméabilité des sols bitumés ou compactés qui conduit à l’augmentation des volumes ruisselés et des débits de pointe ;
- Une forte pression démographique, qui entraîne une dégradation du milieu naturel, notamment un alluvionnement des systèmes de drainage et l’ensablement des réseaux de drainage ;
- Des masses importantes de déchets solides, déposées dans le réseau de drainage des eaux pluviales, qui conduit à leur obstruction ou altère leur fonctionnement ;
- L’insuffisance ou l’inexistence des réseaux de drainage des eaux pluviales et des systèmes d’évacuation urbain.
Cependant, le Cameroun a connu jusqu’en 2006, une crise économique, accompagnée d’un désinvestissement massif dans le domaine des infrastructures. Liée à la croissance démographique, la crise économique s’est manifestée par un développement de la pauvreté urbaine, se traduisant d’une part, par le développement des zones d’habitat spontané dépourvues d’équipements appropriés (50% de la ville de Garoua) et, d’autre part, par la dégradation des conditions de salubrité.
Vu les conditions climatiques (rares pluies violentes), géographiques (importance des zones inondables le long de la Bénoué et des Mayos où l’écoulement des eaux est ralenti) et démographiques (forte urbanisation) qui prévalent à Garoua, la maîtrise de l’assainissement est devenue une priorité. Cette réalité a été confirmée récemment par les données du Plan Directeur d’Urbanisme de la ville.
En tout état de cause, la conséquence majeure de ce qui précède est que l’insalubrité dans certains quartiers est un facteur déterminant de développement des maladies infectieuses et de dégradation du cadre et des conditions de vie des habitants, outre d’obérer sensiblement l’image et l’attractivité de la métropole régionale.
Dans le domaine de la gestion des déchets solides en particulier, la collecte et l’enlèvement des ordures ménagères, le balayage et le nettoyage des rues, places publiques et marchés de Garoua sont assurés par un prestataire au terme du contrat signé avec la Communauté Urbaine de Garoua.
Toutefois, la collecte est encore limitée ; les déchets ne sont enlevés qu’à 60% et il reste de vastes « poches » qui ne sont pas prises en charge. Certes des points de collecte fixes existent dans ces zones, mais les populations n’y transportent leurs déchets, que s’ils sont proches de la voie où passent les camions. Dans la plupart des cas, caniveaux, accotements de route, drains et terrains vagues servent de dépotoirs et, quand il pleut, les populations profitent du fort courant dans les drains, pour y jeter les ordures.
L’amélioration du service de rangement des ordures est sans doute de nature à faire évoluer positivement la situation.
Le contrat entre la Communauté Urbaine de Garoua et le prestataire prescrit une collecte annuelle d’environ 53 910 tonnes, soit environ 175 tonnes par jour et leur traitement en décharge contrôlée par enfouissement.
Le terme « ordures ménagères » s’entend :
- Déchets ordinaires provenant de la préparation des aliments et du nettoiement normal des habitations, des débris de verre ou de vaisselle cendres éteintes, feuilles, chiffons, balayures et résidus divers déposés dans des récipients individuels ou collectifs ;
- Résidus et déchets inertes en provenance du nettoyage des voies publiques, des trottoirs et des marchés ainsi que les déchets des casernes, écoles, hôpitaux ou autres collectivités groupés sur des emplacements déterminés contenus dans des récipients ;
- Déchets provenant des établissements artisanaux, petits commerces, bureaux et administrations, présentés dans les mêmes conditions que les déchets ordinaires.
La collecte divisée en plusieurs secteurs correspondant au découpage administratif par arrondissement. A l’intérieur de chaque secteur de collecte, les déchets ménagers peuvent être collectés par l’intermédiaire de:
- La collecte et le transport comprennent :
- Le traitement se fera à la décharge du Mont Tinguelein située à environ 10 km du centre ville. Les déchets admis en décharge sont :
Pour assurer l’enfouissement des déchets, l’entreprise doit ménager des casiers et des alvéoles au fur et à mesure de ses besoins et dans le respect des contraintes environnementales et des normes d’exploitation des décharges au Cameroun ;
Le traitement des déchets admis en décharge consiste à :
La valorisation des déchets pourrait consister à :
Les matériels à maintenir en permanence ou en cas de besoin sur le site de décharge sont les suivants : un bulldozer ;une pelle excavatrice ; un camion benne ; un pont bascule.
Des entreprises publiques qui ne sont juridiquement et financièrement autonomes et qui ne sont pas administrés selon les règles du droit commercial ;
Des entreprises se trouvant sous le coup d’une suspension suite à la résiliation d’un marché, en application de l’article 102 du Code des marchés publics.
Etat / Communaute Urbaine.
COMMUNAUTE URBAINE DE GAROUA
SECRETARIAT GENERAL
B.P. : 113 Garoua
Tél. (237) 2 22 27 14 72 – Fax : (237)
Au plus tard le 30 janvier. 2019 à 15 heures, heure locale, avec la mention :
« AVIS DE SOLLICITATION A MANIFESTATION D’INTERET NATIONALN°/ASMI/CUG/2019 DU…..RELATIF A LA PRESELECTION DES ENTREPRISES POUR LA COLLECTE, LE TRANSPORT, LE TRAITEMENT DES ORDURES DE LA VILLE DE GAROUA »
A ce titre ils justifieront qu’ils possèdent des références de prestations récentes et similaires..
Les candidats devront fournir, en outre :
a) Une copie des documents originaux précisant le statut juridique, la composition du capital et la nationalité des propriétaires, le siège social, le lieu d’enregistrement et son principal lieu d’activité. Une procuration écrite justifiera du pouvoir du signataire d’engager le soumissionnaire. Les mêmes documents sont à fournir pour toute entité juridique détenant 25% ou plus du capital du soumissionnaire ;
b) Les comptes audités des entreprises soumissionnaires sur les 5 dernières années justifiant d’un Chiffre d’Affaire moyen annuel d’au moins 15 Milliards FCFA ;
c) Références techniques :
Tous documents (PV de réception ou attestation de bonne fin des travaux, première et dernière page du contrat) attestant que le soumissionnaire a réalisé avec succès au cours des dix (10) dernières années et en qualité d’entrepreneur principal des opérations de nature, de volume et de complexité comparables à ceux pour lesquels il remet une proposition. Le soumissionnaire joindra à l’appui de ces références des attestations de bonne fin établies par les Maîtres d’Ouvrage, avec leurs coordonnées pour permettre un contrôle éventuel.
Le soumissionnaire devra fournir au moins deux (02) références de réalisation de service de ramassage/traitement des ordures ménagères en Afrique subsaharienne d’un montant minimum de 5 Milliards FCFA par an.
Le caractère similaire des expériences sera analysé en fonction :
d) Critères de qualification sociale et environnementale :
Le soumissionnaire devra impérativement :
e) Matériel clé
La liste des gros matériels que le soumissionnaire envisage de mobiliser pour les prestations (avec mention de leur date d’acquisition, de leur âge, de leur nombre d’heures de fonctionnement, de leur puissance ou capacité, de leur état général, de leur affection actuelle), pour être pris en compte, chaque véhicule devra être âgé de moins de 10 ans.
Un soumissionnaire doit posséder en propre au moins 70% des gros matériels nécessaires à la bonne exécution des prestations. Il est tenu de fournir pour chacun d’eux les éléments justificatifs nécessaires : copie de la carte grise et/ou attestation d’importation (copie de la déclaration en douane) et/ou copie de la facture d’acquisition (avec mention de la date et des coordonnées du vendeur). Marque, type et numéros de série devront être donnés pour vérifier l’âge du matériel. La liste du matériel minimum demandé est la suivante :
TYPE DE MATERIEL |
Nombre |
Bennes à ordures ménagères 16 m3 |
07 |
Multibenne Porte-coffre |
05 |
Benne entreprise |
02 |
Benne VDP |
05 |
Pelle Chargeuse |
02 |
Bulldozer D7R |
01 |
Pont bascule |
01 |
Par ailleurs, le soumissionnaire fera la proposition d’une base comprenant des ateliers pour la maintenance des engins.
f) Capacité du personnel :
A titre d’information, le personnel clé qui sera mobilisé pour l’exécution des prestations devra avoir un minimum de qualification et d’expérience et il devra être choisi parmi les salariés de l’entreprise candidate ou d’une société du groupe auquel elle appartient.
Le soumissionnaire devra faire la proposition :
Tout ce personnel d’encadrement doit impérativement lire, écrire et parler parfaitement au moins une des deux langues officielles du Cameroun (français /anglais). Les curriculum vitae de ces personnels d’encadrement mentionneront leur niveau en français et en anglais. Un niveau insuffisant entraînera le rejet du curriculum vitae présenté.
-Des entreprises publiques qui ne sont juridiquement et financièrement autonomes et qui ne sont pas administrés selon les règles du droit commercial ;
-Des entreprises se trouvant sous le coup d’une suspension suite à la résiliation d’un marché, en application de l’article 102 du Code des marchés publics.
Les Candidats intéressés peuvent obtenir des informations complémentaires au sujet des documents de référence auprès de la Direction des Services Techniques de la Communauté Urbaine de Garoua aux heures ouvrables entre 08 heures et 15 heures. Tél. (237) 2 22 27 14 72