L’élevage au Cameroun a le potentiel nécessaire pour contribuer de manière significative à la croissance économique, à l’amélioration de la sécurité alimentaire, à la diminution de la malnutrition et à la création d’emplois. Le passage de l’élevage orienté essentiellement vers la subsistance à des pratiques plus commerciales offre des opportunités pour mieux intégrer les éleveurs dans les chaines de valeurs. Pour y arriver, il faudra disposer, entre autres, des espèces améliorées, des services de transformation, de stockage, de commercialisation, de vulgarisation, d’information sur les prix, de transport et de logistique.
Mais malgré le potentiel évident du pays pour développer le secteur de l’élevage, une série de contraintes a conduit à une faible productivité et production des élevages au Cameroun. D’après le schéma directeur de l’élevage de 2009 et l’enquête pastorale 2012, les principales contraintes des chaines de valeurs sont entre autres : (i) une formation insuffisante des éleveurs ; (ii) les contraintes sanitaires (prévalence des parasites et des maladies infectieuses qui affectent 70 % des cheptels) ; (iii) la faible productivité des espèces locales ; (iv) les services de conseil de mauvaise qualité ; (v) l’accès limité au crédit/financement rural et (vi) l’accès limité aux infrastructures de transformation et de commercialisation qui pourraient maximiser la valeur ajoutée pour les éleveurs.
Le progrès vers la réalisation de l’objectif de développement du projet (OPD) est mesuré à travers les indicateurs de résultats au niveau de l’ODP et les indicateurs intermédiaires. En effet, le cadre de mesure des résultats du projet est organisé autour des indicateurs de développement et indicateurs intermédiaires.
Conformément aux dispositions de l’accord de financement et le manuel de suivi-évaluation du projet, le Gouvernement devra conduire :
1. Annuellement une enquête auprès des bénéficiaires directs du projet en vue de mesurer le niveau de progrès obtenu sur certains indicateurs du projet ;
2. Tous les deux ans, une enquête de satisfaction auprès des bénéficiaires directs du projet en vue de mesurer la qualité des services fournis par le secteur d’élevage à travers l’appui du PRODEL.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la réalisation de cette étude afin de permettre à l’équipe de mise en œuvre de piloter et d’orienter les activités ainsi que les approches de mise en œuvre du projet.
L’objectif de cette étude est de mesurer les progrès obtenus par le projet sur certains de ses indicateurs de changement et de mesurer le niveau de satisfaction des bénéficiaires sur les services fournis par le secteur d’élevage à travers des appuis du projet.
De manière spécifique, il s’agira de :
(i) Proposer un cadrage et un plan de collecte de données basée sur une technique d’échantillonnage robuste en concertation avec la cellule de suivi-évaluation du projet. Cette note de cadrage doit tenir compte des définitions des indicateurs objet de collecte en annexe de ce document. Le cabinet doit valoriser et améliorer éventuellement les outils (questionnaire d’enquête, check-list…) disponibles auprès du projet et développés dans son manuel de suivi-évaluation. L’échantillonnage doit se baser sur la liste des bénéficiaires directs du projet fournie préalablement par l’équipe de mise en œuvre. Le plan de collecte de données doit être développé en concertation avec les prestataires de mise en œuvre en charge de l’exécution des différents chantiers du projet (PLS, Opérateurs, divers consultants individuels).
(ii) Mener la collecte de données conformément à la note de cadrage validée par le projet tout en assurant les aspects administratif et logistique de la mission (le recrutement et la contrôle et le nettoyage de données, l’analyse de données et la rédaction du rapport de collecte.
Il est porté à l’attention des Consultants que les dispositions du paragraphe 1.9 des « Directives : Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale dans le cadre des Prêts de la BIRD et des Crédits et Dons de l’IDA, édition 2014 », « Directives de Consultants », relatives aux règles de la Banque mondiale en matière de conflit d’intérêts sont applicables.
Les manifestations d’intérêt doivent être déposées en cinq (05) exemplaires, à l’adresse ci-dessous, en personne, par courrier, ou par courrier électronique au plus tard : quinze (15) jours après la publication du présent avis, avec la mention:
«Manifestation d’intérêt N°040/ASMI/MINEPIA/PRODEL/UCNP/SPM/2019, pour la sélection d’un Consultant Individuel (CI), Sélection d’un bureau d’Etudes/Cabinet chargé de la Collecte des données sur certains indicateurs du projet et évaluation du niveau de satisfaction des bénéficiaires dans le cadre du PRODEL
Le Bureau d’Etude/ Firme recruté sera chargé de la conception de la méthodologie, de l’amélioration/conception des outils de collecte des données, de l’exploitation et de l’analyse des résultats. Il sera responsable pour l’exploitation et analyse des données, ainsi que la production de rapports. Le consultant, en relation avec la Coordination Nationale (CN) et les trois Unités de Coordination Régionales (UCR), réalisera les enquêtes de terrain. Cette forme d’organisation assure la participation des différents partenaires et acteurs du Projet et favorise une bonne appropriation du processus. La méthodologie et la mise en œuvre de l’enquête sur le terrain sera proposée par le consultant, discutée et arrêtée de commun accord avec le projet.
Il importe que le postulant de la présente activité, soit un bureau d’étude, une institution spécialisée, et ayant une expérience avérée dans le domaine de la collecte des données annuelles des Projets et programmes au Cameroun.
Il est recherché pour ce mandat un cabinet ou firme :
• Ayant au moins dix (10) ans d’expérience dans le domaine des enquêtes des projets et des programmes ;
• Ayant conduit avec succès plusieurs enquêtes dans les domaines similaires ;
• Avoir réalisé au moins3 mandats similaires justifiés par des attestations de bonne exécution ;
• Avoir une bonne connaissance de l’administration publique camerounaise et des projets financés par la Banque mondiale
• Capable de faire preuve de leadership, de ténacité et de diplomatie dans l’obtention des informations ;
• Être capable de travailler en toute confidentialité, discrétion et dans le respect de délai.
Les experts proposés par la firme devront avoir des profils complémentaires et les qualifications minimales suivantes :
• Un agroéconomiste ou statisticien/économiste ou équivalent (minimum Bac + 5), ayant une bonne connaissance des filières animales et ayant plus de dix ans d’expérience dans les études et enquêtes (chef de mission) ;
• Un expert dans le domaine concerné (minimum Bac + 5), spécialiste des filières animales ayant plus de dix ans d’expérience dans le secteur rural ;
• Des superviseurs (minimum Bac +2) et disposant 5 années d’expérience en supervision d’enquête ;
• Des enquêteurs (minimum Bac) et disposant 3 années d’expérience en matière de conduite d’enquête.
En outre, les consultants doivent tous faire preuve :
• de bonnes capacités rédactionnelles et de synthèse.
• D’une bonne connaissance du contexte Camerounais est un atout.