Dans le cadre de la première phase du Projet de réformes du secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC),
financé par la Banque Mondiale, et ayant pour objectifs de faire avancer les réformes du secteur des TIC, encourager le développement
des compétences TIC, et enfin accroître la portée et l’utilisation des services TIC, trois composantes ont été identifiées, et la troisième porte
notamment sur la stratégie d’intégration des TIC dans les secteurs publics et privés.
Cette activité s’inscrit en droite ligne des axes stratégiques 2 et 3 du Plan de Développement de l’économie numérique, qui prévoient des
actions visant entre autres la transformation numérique de certains secteurs prioritaires identifiés, notamment, la santé, le tourisme, l’éducation,
les transports, l’agriculture, la finance, la poste, le commerce.
L’analyse du degré de maturité numérique de ces secteurs met en lumière le fait que d’importants progrès ont été réalisés en ce qui concerne
notamment la modernisation des processus administratifs, à travers la mise en place et l’exploitation de plateformes informatisées de gestion
administrative intégrée. Les principaux processus d’affaires de l’administration sont à ce jour informatisés (Budget, Impôts, Douane, Personnel, etc.).
En prolongement de ces efforts, la dématérialisation d’un certain nombre de procédures transactionnelles entre l’Administration et les citoyens
ou les entreprises a démarré. Cette administration en ligne concerne aujourd’hui le commerce extérieur, les impôts, et les marchés publics.
S’agissant du secteur de la santé, l’intégration des TIC dans les pratiques en santé est encore au stade embryonnaire. Cette situation
est en partie tributaire à l’accès limité des établissements de santé à l’internet haut débit et au manque de ressources humaines qualifiées.
Le secteur de l’éducation et de la formation quant à lui, fait montre d’un important dynamisme et d’une volonté de s’adapter à l’environnement
numérique ambiant. En ce qui concerne le secteur commercial, l’activité du e-commerce s’est développée depuis le début des années 2010,
avec l’ouverture de plusieurs sites de vente en ligne, favorisée par la forte pénétration de l’Internet.
En ce qui concerne le secteur du tourisme, il est observé une faible appropriation et valorisation du potentiel qu’apporte le numérique dans ce domaine.
Tout comme le secteur du tourisme, le secteur agricole n’a pas encore suffisamment intégré les technologies numériques pour sa transformation.
Cette importante dynamique de l’administration et de ces secteurs à s’approprier les outils et méthodes numériques est néanmoins limitée
par l’absence de stratégie intégrée et l’insuffisance des bases juridiques. Cette absence de stratégie justifie le retard de l’administration
publique et des secteurs prioritaires, d’une part, à s’approprier pleinement les outils et à optimiser la culture et les usages du numérique,
et d’autre part, à appréhender la valeur des données, à transformer les processus et la prise de décision, ainsi qu’à organiser et structurer
la diffusion en ligne des services numériques aux citoyens.
Le secteur privé n’est pas en reste avec notamment les grandes entreprises qui sont d’ailleurs plus aptes à adopter les nouvelles
technologies et à assurer leur transformation digitale.
Compte tenu du fort potentiel d’entrainement de toute la société que ces différents secteurs socioéconomiques possèdent,
le pays est appelé à tirer parti de toutes les opportunités qu’offre son environnement local et externe pour stimuler et dynamiser
davantage l’appropriation des technologies et de la culture numérique dans ces différents secteurs, en mettent en œuvre
des politiques ambitieuses et volontaristes, au risque pour le pays de voir le fossé numérique qui le sépare des pays avancés s’agrandir davantage.
C’est dans cette optique que le MINPOSTEL a sollicité l’accompagnement de la Banque Mondiale, pour mener une étude
visant le renforcement des filières à fort potentiel de croissance, par l’intégration des TIC.
L’objectif global de cette étude est de contribuer au développement des filières prioritaires identifiées des secteurs économique et social camerounais, par l’intégration des TIC.
Dans le cadre de la présente prestation, le Consultant devra :
- Dresser un état des lieux de l’intégration des TIC dans les filières prioritaires identifiées et faire un diagnostic ;
- Identifier les besoins relatifs à l’intégration des TIC dans ces filières ;
- Formuler, pour ces filières, des recommandations en termes de mise en œuvre de projets TIC de nature à satisfaire les besoins identifiés ;
- Mener une étude de faisabilité technique, financière et économique sur au moins trois (03) des projets retenus.
D’une manière spécifique, le Consultant devra:
*. Dresser un état des lieux de l’intégration des TIC dans les filières prioritaires identifiées et faire un diagnostic :
-Évaluer le niveau de mise en œuvre de la politique d’intégration des TIC dans chacune des filières retenues et faire un état des lieux des ressources (infrastructurelles, applicatives, humaines) disponibles ;
-Faire un diagnostic exhaustif des filières retenues ;
-Réaliser un benchmark relatif à des projets d’intégration des TIC dans les filières retenues et aux stratégies d’appui, dans trois (03) pays, ayant un niveau de développement comparable au Cameroun, mais ayant mieux intégré les TIC, et dans deux (02) pays de niveau de développement supérieur au Cameroun ;
- Organiser un atelier de validation du rapport d’état des lieux et de diagnostic, avec l’ensemble des parties prenantes.
*. L’identification des besoins relatifs à l’intégration des TIC dans ces filières :
-Évaluer les besoins de chaque filière retenue, en termes de ressources (infrastructurelles, applicatives et humaines) nécessaires pour booster la filière.
*. La formulation, pour ces filières, des recommandations en termes de mise en œuvre de projets TIC de nature à satisfaire les besoins identifiés :
- Proposer des projets d’intégration des TIC pour le développement des filières retenues ;
- Élaborer des propositions concrètes de stratégies et des plans d’action pour l’appui aux filières concernées ;
- Animer un atelier de validation avec l’ensemble des parties prenantes des activités retenues dans les différentes filières.
*. Mener une étude de faisabilité technique, financière et économique sur au moins trois (03) des projets retenus :
-Proposer un Avant-projet Sommaire et un Avant-projet Détaillé de chaque projet retenu ;
- Faire une estimation détaillée du coût et de la durée de mise en œuvre de chaque projet retenu ;
- Faire une analyse d’impact socioéconomique, et sur la base de cette analyse, proposer une priorisation des projets et un calendrier de mise en œuvre.
*. Animer un atelier public de présentation du rapport final de l’étude :
- Le consultant animera un atelier public de présentation du rapport final de l’étude (après sa validation par le Maître d’Ouvrage).
Remise des manifestations d’intérêt :
Les Consultants intéressés peuvent obtenir les informations supplémentaires à l’adresse ci-dessous aux heures suivantes : 08h 00 à 17h 00, heures locales.
Les manifestations doivent parvenir au plus le 13 avril 2020 à 15 heures, sous pli fermé ou sous forme électronique à l’adresse ci-après :
Soit transmises électroniquement aux courriels suivants :
pndp_cameroun@yahoo.fr avec copie à boubematcha@yahoo.fr et atteyondobo@gmail.com.
Soit déposées en six (06) exemplaires soit une (01) copie originale et cinq (05) copies à la Cellule Nationale de Coordination du PNDP, au lieu-dit pont-dragages, après la résidence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire, non loin des bureaux de l’Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture/UNESCO et du Programme des Nations Unies pour le Développement /PNUD avec la mention :
« AVIS DE SOLLICITATION A MANIFESTATION D’INTERET
N° 006 DU 10 MARS 2020
POUR LA SELECTION D’UN CONSULTANT EN VUE DE LA REALISATION D’UNE ETUDE POUR LE RENFORCEMENT DES FILIERES PRIORITAIRES AYANT UN FORT POTENTIEL DE CROISSANCE, PAR L’INTEGRATION DES TIC ».
Le Coordonnateur National du Programme National de Développement Participatif invite, en vue d’élaborer la liste restreinte, les consultants admissibles à manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Les cabinets d’études intéressés doivent fournir les informations (dépliants, brochures, et.) indiquant qu’ils sont qualifiés pour exécuter les services.
Les candidats doivent fournir les pièces suivantes :
Le PNDP se réserve le droit de vérifier l’authenticité des informations communiquées.
Les critères d’évaluation sont les suivants :
Le Consultant à présélectionner devra être un Cabinet d’étude disposant au moins trois (03) missions similaires dans les domaines de l’économie et présentant au moins cinq (05) années d’expérience dans la conception des projets et au moins deux (02) missions d’accompagnement dans le cadre de la transformation numérique dont une (01) mission dans un pays émergent et une (01) mission dans un pays en voie de développement (Afrique Centrale, Magreb, Europe ou Amérique).