Le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle met en œuvre, depuis 2012, deux projets destinés à expérimenter une approche de la formation professionnelle orientée par la demande. Le premier projet permettra la mise en place de Centres de Formation aux Métiers (CFM) devant offrir des formations non agricoles en milieu rural à Bandjoun, Ebebda et Maroua, dans un contexte de développement local. Le second projet vise, quant à lui, la mise en place de deux Centres de Formation Professionnelle Sectoriels dont l’un Maintenance industrielle et Transport / Logistique à Edéa et l’autre en Agro-industrie à Douala.
Ces deux projets s’inscrivent dans la stratégie de développement de la formation professionnelle en adéquation avec le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) ainsi que dans les priorités du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle en matière « d’amélioration de l’offre de formation professionnelle. En outre ces projets novateurs tentent de développer au Cameroun, dans le cadre d’un partenariat entre les pouvoirs publics et le secteur privé, une offre de formation professionnelle de qualité, répondant aux besoins des entreprises et favorisant l’insertion des jeunes sur le marché du travail.
Ces deux projets bénéficient d’un financement C2D (Contrat de Désendettement et de Développement) de 2ème génération d’un montant global de 16,375 milliards FCFA (25 millions d’euros), avec comme dates limites de transfert des fonds du concours à partir du compte BEAC, respectivement le 28 février 2019 et le 31 décembre 2019.
Avec la mise en œuvre de ces deux projets, le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP) va favoriser la croissance économique, apporter sa contribution à la compétitivité des entreprises, la transformation de la production agro-pastorale en vue de l’industrialisation agricole du Cameroun et faciliter l’insertion professionnelle des jeunes camerounais à travers l’amélioration de la formation du capital humain.
Les projets en cours (CFM et CFPS) ont permis d’engager des réflexions notables sur des questions aussi stratégiques telles que la participation du secteur privé à la formation professionnelle et le financement de celle-ci, la gouvernance participative des structures de formation et la mise au point de programmes de formation professionnelle clairement orientés par la demande garantissant un fort taux d’insertion professionnelle des sortants. Les échanges et la coordination entre les différentes actions doivent exister car seront avantageuses et permettront le développement des passerelles entre les différents projets C2D afin de leur donner plus de lisibilité et de bénéficier d’une vue d’ensemble des activités prévues.
Dans le cadre de ses activités, l’Unité de Suivi et de Coordination des Projets (USCP) sur financement C2D élabore chaque année un Plan de Travail Annuel Budgétisé (PTAB), au regard de son cahier de charges contenu dans la convention de financement et du cadre logique de chaque projet.
Le projet de mise en place de trois centres de formation aux métiers (CFM) est structuré en deux composantes : « Insertion des CFM dans leur environnement, cadre réglementaire, renforcement des capacités », et « Mise en œuvre des CFM ».
Le projet CFPS vise à favoriser la croissance économique et à faciliter l’insertion professionnelle des jeunes et adultes au Cameroun à travers l’amélioration de la formation du capital humain. L’objectif principal du projet est de développer, dans le cadre d’un partenariat novateur entre les pouvoirs publics et le secteur privé, une offre de formation professionnelle de qualité, répondant aux besoins de compétences exprimés par les entreprises en matière d’ouvriers et de techniciens qualifiés. Ce projet comporte trois composantes : (i) lancement de la phase transitoire, (ii) appui au pilotage et au suivi du Projet CFPS, (iii) appui à la mise en place des CFPS
Avec l’arrivée du 3ème C2D, il apparait opportun d’évaluer la mise en œuvre du Programme depuis la signature des conventions, d’apprécier les résultats obtenus et de tirer les enseignements nécessaires afin de capitaliser sur les bonnes pratiques. C’est dans cette optique que le présent TDR est rédigé
Le Ministre des Finances, Maître d’Ouvrage du volet Pilotage, lance un Appel à Manifestation d’Intérêt auprès des bureau d’études au Cameroun en vue de la présélection des prestataires spécialisés en prévision d’un Appel d’Offres sur liste restreinte pour le recrutement d’un évaluateur indépendant en vue de mener une évaluation a mi-parcours du programme C2D-Formation Professionnelle
L’appel d’offres ultérieur sera organisé dès l’adoption de la liste restreinte et conduira à la sélection du cabinet de consultants pour la réalisation des prestations suscitées.
Cette consultation est ouverte aux candidats ayant une bonne connaissance de l’administration camerounaise notamment le DSRP, le DSCE, et du contexte de l’allégement de la dette et disposant de
La participation au présent Avis est ouverte aux structures de prestation de services spécialisées dans la réalisation des évaluations des projets et programmes de développement.
Les prestations, objet du présent avis, sont financées par la Convention CCM 3013 E, relative au Pilotage du C2D.
Les dossiers de candidature rédigés en français ou en anglais seront déposés en quatre (04) copies dont (01) original et trois (03) copies marqués comme tels sous pli fermé et scellé au STADE-C2D s/c du Ministère des Finances sis à Nlongkak face OMS au RDC de l’immeuble OYILI, au plus tard le 30 septembre 2020 à 15 heures. Ils devront porter la mention suivante :
AVIS D’APPEL A MANIFESTATION D’INTERET N°00018/AAMI/MINFI/CTB-C2D/STADE-C2D/2020 DU 14 AOUT 2020D’UN EVALUATEUR INDEPENDANT EN VUE DE MENER UNE EVALUATION A MI-PARCOURS DU PROGRAMME C2D-FORMATION PROFESSIONNELLE
« NB : A n’ouvrir qu’en séance de dépouillement ».
Les candidats intéressés par cet Appel à Manifestation d’Intérêt devront fournir les pièces ci-après, présentées en un deux volumes:
6.1 Volume 1 (Pièces administratives)
• Une lettre de motivation dûment signée, datée et timbrée au taux en vigueur par le candidat ;
• L’original de l’attestation de non redevance délivrée par le service des impôts compétent ;
• L’original de l’attestation de non faillite établie par l’autorité compétente du domicile du consultant datant de moins de trois (3) mois à la date de remise des offres ;
• L’original de l’attestation de non exclusion des marchés publics délivrée par le Directeur Général de l'ARMP ou par un responsable;
• La déclaration d'intégrité signé (disponible dans sur le site internet de l’AFD : http://www.afd.fr) ;
• l’accord de groupement (en cas de groupement) ;
• les pouvoirs du mandataire (en cas de groupement).
NB : Tous les cabinets constituant un groupement devront fournir individuellement les pièces ci-dessus citées.
6.2 Volume 2 (Dossier technique)
6.2.1 La liste du personnel d’encadrement
Profil du cabinet
Le Bureau d’Etudes devra avoir
• une expérience d’au moins 10 ans en matière d’évaluation des Projets de développement financé par des bailleurs de fonds internationaux, notamment ceux qui touchent le secteur de la Formation Professionnelle, avoir au moins une expérience avec le programme serait un atout ;
• une parfaite connaissance de la gestion du cycle des projets, du cadre logique, et de l’application de manuels de procédures dédiées ;
• les moyens logistiques et techniques de mise en œuvre.
Profil des Experts
La mission d’évaluation sera conduite par un expert spécialiste en évaluation des programmes et projets. Il doit avoir une expérience dans la formulation et/ou l’évaluation de programmes/projets.
• Un chef de mission Niveau d’étude Bac + 5 en management des projets ou en suivi-évaluation des projets avec une expérience d’au moins 10 ans dans le domaine de la gestion et évaluation des projets concernant la formation professionnelle et/ou de l’enseignement technique ; Une expérience dans la conduite des évaluations de projets. Une parfaite maîtrise du Français et une bonne connaissance de l’anglais est un atout.
• Un expert en évaluation de projets/programmes de développement communal et rural, ayant un niveau d’études supérieures (BAC+5), ingénieur de Génie Civil de formation, disposant d’une expérience professionnelle d’au moins dix (10) ans dans le domaine des travaux d’ouvrages d’art et de l’évaluation de projets ou programmes de développement, principalement en Afrique Sub-saharienne.
• Un autre experts en évaluation de projets/programmes de développement, ayant un niveau d’études supérieures (BAC+5), disposant d’une expérience professionnelle d’au moins dix (10) ans dans le domaine de la gestion et de l’évaluation des projets ou programmes de développement, principalement en Afrique Sub-saharienne.
D’une manière générale, les experts devront avoir une bonne maîtrise orale et écrite de l’une des langues officielles (Anglais ou/et français) de l’Etat du Cameroun et des aptitudes dans la seconde.
Le Cabinet fournira la liste du personnel d’encadrement, accompagnée des pièces suivantes, pour chaque expert, datées de moins de trois (03) mois :
• CV daté et signé par le concerné et définissant son affectation ;
• copie certifiée conforme du diplôme requis ;
• attestation de présentation de l’original du diplôme ;
• attestation de disponibilité signée sur l’honneur par l’expert concerné.
6.2.2 Les références du Candidat
Les cabinets présenteront au moins quatre (04) références dans les prestations d’évaluations ou d’audit technique des projets réalisées en Afrique sub-saharienne (hors Cameroun), et au moins six (06) références dans les prestations d’évaluations ou d’audit technique au Cameroun au cours des cinq dernières années. Un minimum de dix (10) références distinctes est donc attendu par cabinet.
N.B. : Pour être validée, chaque référence en prestation d’audit devra être justifiée par les éléments suivants :
• la copie de la première et la dernière page du contrat faisant figurer la signature. Ces documents devront être clairs et lisibles ; et
• la photocopie du procès verbal de réception, ou du certificat de bonne fin délivré par le Maître d’Ouvrage ou ses services ou l’attestation de main levée de la caution de bonne fin.
NB : Seront privilégiées, les références provenant des administrations publiques ou concessionnaires (ministères, communautés urbaines, organismes parapublics etc….).
Les critères d’évaluation des dossiers porteront sur :
- Critères éliminatoires
• Absence ou non-conformité d’une pièce administrative ;
• Présence de documents falsifiés dans le dossier de candidature;
• Note technique inférieure à 80 pts/100.
9.3 - Critères essentiels
• Références du Cabinet dans la réalisation des prestations similaires d’audit technique ou d’évaluations dans les pays du Sub-sahariens et au Cameroun en particulier -60 pts (06 pts/référence soit 10 références distinctes au total) :
1. Au moins quatre (04) références dans les prestations d’audit technique ou d’évaluation des missions réalisées en Afrique sub-saharienne (hors Cameroun) au cours des cinq (05) dernières années (24 pts);
2. Au moins six (06) références dans les prestations d’audit technique ou d’évaluation des missions réalisées au Cameroun au cours des cinq (05) dernières années (36 pts).
• Profil des experts permanents du Cabinet correspondant au thème de la mission- 40 pts :
1 Un chef de mission Niveau d’étude Bac + 5 en management des projets ou en suivi-évaluation des projets avec une expérience d’au moins 10 ans dans le domaine de la gestion et évaluation des projets concernant la formation professionnelle et/ou de l’enseignement technique ; Une expérience dans la conduite des évaluations de projets. Une parfaite maîtrise du Français et une bonne connaissance de l’anglais est un atout. (20 pts).
2 Un expert en évaluation de projets/programmes de développement communal et rural, ayant un niveau d’études supérieures (BAC+5), ingénieur de Génie Civil de formation, disposant d’une expérience professionnelle d’au moins dix (10) ans dans le domaine des travaux d’ouvrages d’art et de l’évaluation de projets ou programmes de développement, principalement en Afrique Sub-saharienne. (10 pts).
3 Un autre experts en évaluation de projets/programmes de développement, ayant un niveau d’études supérieures (BAC+5), disposant d’une expérience professionnelle d’au moins dix (10) ans dans le domaine de la gestion et de l’évaluation des projets ou programmes de développement, principalement en Afrique Sub-saharienne. (10 pts).
NB : «Il sera retenu pour participer à l’appel d’offres national restreint (AONR) un maximum de 6 candidats. Sous réserve du respect des critères essentiels définis plus haut, les cabinets sélectionnés seront ceux qui dans le présent ASMI auront obtenus les meilleures notes techniques (dans tous les cas supérieur à 80/100) ».
Les renseignements complémentaires peuvent être obtenus aux heures ouvrables au Ministère des Finances – STADE- C2D, sis à Nlongkak face OMS au RDC de l’immeuble OYILI, BP : 33232 Yaoundé, Tél. : (237) 22 20 30 58, Email : minfi_ctb_stadec2d@yahoo.com.
Les dossiers enregistrés seront examinés par une commission technique mise en place par le MINFI.