Le Cameroun s’est engagé depuis 2006 dans la révision de sa stratégie de développement socioéconomique. Le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) traduit cette nouvelle vision, qui retient comme objectif global de faire évoluer le Cameroun vers un pays émergent à l’horizon 2035. Cette évolution requiert une transformation importante de la structure du tissu productif, ce qui implique la mise en œuvre d’une politique volontariste de diversification de l’économie, dans laquelle la production manufacturière devrait se situer à au moins 23 % du PIB et que l’exportation de produits manufacturés prenne une place plus importante dans la structure des échanges extérieurs au détriment des produits primaires.
La mise à niveau des entreprises constitue dans ce cadre un des piliers de la vision de développement à long terme du Cameroun à travers le renforcement de la compétitivité de l’économie par un appui aux capacités de production des entreprises et à l’environnement des affaires au Cameroun. Malgré un potentiel économique souvent sous exploité, de nombreux obstacles et contraintes continuent de peser sur l’amélioration de la situation économique du secteur productif.
En effet, l’économie reste encore fortement dépendante d’une agriculture vulnérable aux aléas des marchés internationaux et basée sur des techniques de production inefficaces. De même, le taux de croissance économique de 2,9% par an en moyenne entre 2004 et 2009 (contre une moyenne de 4,5 % sur la période 1995-2003), est très insuffisant pour réduire de manière significative la pauvreté (40% en 2007) et mettre le Cameroun dans la trajectoire des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
L’indice de développement humain restant faible (0,495 en 2012) pour un taux de croissance démographique de 2,6% assez élevé, limite les performances enregistrées, particulièrement dans les secteurs sociaux de base ; les besoins demeurent toujours importants concernant l’accès à l’eau potable, à l’énergie, mais aussi dans le domaine des infrastructures de transport et de communication. Cette situation s’explique également par l’insuffisance des ressources financières destinées aux investissements lourds capables de stimuler la croissance, la faible interaction entre les différents secteurs, ainsi que la faiblesse des capacités humaines de certaines administrations.
Conscient des enjeux et défis auxquels doit faire face l’économie camerounaise, le Gouvernement s’est inscrit dans une démarche de mise à niveau des entreprises et de promotion de la qualité, axée sur l’amélioration de la compétitivité des entreprises, en vue de l’atteinte des objectifs contenus dans la vision de développement à long terme du Cameroun.
Le développement du programme pilote d’appui à la mise à niveau, la normalisation et la qualité s’inscrivait dans le cadre de cette démarche du Gouvernement pour renforcer la compétitivité de son économie à travers la mise en place de l’infrastructure réglementaire et institutionnelle nécessaire pour aider les entreprises camerounaises à mieux se positionner sur le marché local et accéder aux marchés sous régionaux et internationaux. Consolidant les acquis du Programme Pilote d’Appui à la Mise à Niveau, la Normalisation et la Qualité (PPAMNQ), le Bureau de Mise à Niveau (BMN) est créé par arrêté n°221 CAB/PM du 16 décembre 2011. Doté d’une autonomie de gestion, le BMN est placé sous la tutelle du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. Le BMN a pour mission principale de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’appui à la Mise à Niveau et la Restructuration des entreprises industrielles au Cameroun. Ses activités ont effectivement été lancées en janvier 2013 avec la mise en place progressive du cadre administratif et opérationnel.
Le BMN est appelé à mettre en œuvre le Programme National de Mise à Niveau (PNMAN) élaboré et adopté par le Gouvernement dans le cadre de la phase pilote. Ce programme national bénéficie actuellement d’un appui budgétaire sectoriel 2017-2019 du 3è C2D (Contrat Désendettement et Développement) pour renforcer la compétitivité du secteur privé, dans le cadre de la valorisation et l’industrialisation des produits agricoles à travers le Programme n°302 « Appui à la relance économique pour l’accélération de la croissance », et en particulier l’Action n°2 « Appui à la modernisation de l’Appareil de production et au développement des filières » du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) représenté par le BMN.
La mission principale du BMN est d’implémenter la politique du gouvernement en matière d’appui à la Mise à Niveau et la Restructuration des entreprises industrielles au Cameroun. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette mission, le Bureau a régulièrement recours à la communication. Pour être efficace, cet important instrument de management doit se déployer suivant un Plan conforme à la déclinaison de la stratégie du BMN (2021-2024) récemment adoptée et qui fait de cette institution, l’acteur central de la Mise à Niveau au Cameroun. Or, il apparait que ce n’est pas le cas en ce moment puisque d’une part, le Bureau ne dispose pas d’un document qui articule sa communication sur la période de référence, et d’autre part, le document support de la communication implémentée actuellement est en fait celui du Programme d’Appui à l’amélioration de la compétitivité de l’économie (PACOM) qui logiquement ne prend pas en compte les enjeux énoncés par la Stratégie du BMN ci-dessus évoquée.
L’objectif général est de disposer d’un Plan triennal de communication permettant de relever les défis inhérents au document de stratégie du BMN pour la période 2021 - 2024.
Les prestations attendues dans le cadre de l’élaboration du plan de Communication du BMN sont les suivantes:
- définir la stratégie de communication du BMN au plan interne et externe;
- définir les outils de mise en œuvre de cette stratégie ;
- définir une communication média et hors média ;
- définir une stratégie de communication digitale ;
- définir une communication par l’objet ;
- définir une communication évènementielle en vue notamment de l’organisation de la première édition des journées de mise à niveau ;
- définir un budget de la stratégie de communication (y compris celui détaillé relatif aux Journées de Mise à Niveau) ;
- élaborer un plan d’action pour la mise en œuvre du Plan de Communication ;
- énoncer les risques et les opportunités relatifs à l’élaboration de ce plan de communication et à sa mise en œuvre.
LIVRABLES ATTENDUS
- Un document physique rédigé en français ou en anglais contenant la stratégie de communication du BMN pour la période de référence ;
- Une version numérique dudit document ;
- Un résumé en français ou en anglais de cette stratégie en version physique et numérique.
Les Dossiers de candidature seront remis en sept (07) exemplaires dont un (01) original et six
(06) copies marquées comme tels, sous pli fermé et scellé, au secrétariat du Directeur du Bureau de Mise à Niveau des entreprises sises à Yaoundé Nlongkak derrière les services du Gouverneur de la Région du Centre ou Douala Immeuble SCI CEDAM Sarl à BALI au plus tard le 17 juin 2021 à 15h30 mn heure locale, contre décharge et devront porter la mention suivante :
AVIS D’APPEL A MANIFESTATION D’INTERET N°002 /AAMI/BMN/CIPM DU 19 MAI 2021
RELATIF AU RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT INDIVIDUEL CHARGE DE L’ELABORATION DU PLAN COMMUNICATION DU BUREAU DE MISE A NIVEAU DES ENTREPRISES (BMN) POUR LE TRIENNAT 2022-2024
Les candidats devront fournir les pièces ci-après :
Le dossier administratif comprendra les pièces suivantes en originaux ou copies certifiées conformes, datées de moins de trois mois et valables pour l’exercice en cours :
- Une lettre de motivation dûment signée du candidat ;
- Le curriculum vitae actualisé du consultant individuel ;
- L’attestation d’immatriculation en cours de validité, certifiée par le service émetteur ; - L’attestation de non redevance ;
- L’attestation de non exclusion des Marchés Publics délivrée par l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP);
Il est à préciser que l’absence ou la non validité d’une des pièces ci-dessus énumérées entraînera la non recevabilité du dossier et la disqualification du Consultant.
Les consultants intéressés doivent fournir toutes les indications montrant qu’ils sont qualifiés pour exécuter les prestations sollicitées (brochures, références concernant l’exécution des contrats analogues, descriptions et expériences dans les missions similaires, disponibilités et compétences appropriées, ancienneté, etc.…). Chaque Consultant développera de manière sommaire, sa compréhension du dossier.
Le dossier technique fera l’objet d’une notation telle qu’indiquée ci-après :
Critères essentiels
Compréhension des termes de références : 15 points
Organisation et méthodologie : 30 points
Références et CV du Consultant : 50 points
Moyen technique et matériel : 5 points
Total : 100 points
N.B : le Consultant devra réaliser un score d’au moins 70 points sur 100.
Les critères de qualification sont les suivants :
i) Etre un Consultant individuel dans le domaine de l’objet des présentes prestations ;
ii) Justifier des capacités administratives, techniques et financières requises, notamment : ii.1) présenter un dossier administratif conforme aux spécificités du point 6 ci-après ; ii.2) avoir une bonne expérience dans l’étude de l’objet des présentes prestations ;
iii) Ne pas avoir fait l’objet d’une évaluation de prestations négatives pour les consultants ayant déjà eu à exécuter des missions pour le compte du BMN (critère éliminatoire).
Les Consultants intéressés peuvent obtenir des informations complémentaires au secrétariat du Directeur du Bureau de Mise à Niveau sis à Yaoundé Nlongkak BP 12278 Yaoundé Cameroun, Tel: 00237 222 20 88 23, Email : contact@bmncameroon.org, site web : www.bmncameroon.org
Le Consultant, retenu à l’issue de la présente consultation sera notifié par correspondance et les résultats publiés au Journal des Marchés Publics.