La réforme portuaire de 1998 a abouti au changement du dispositif législatif et réglementaire portant sur l’organisation du secteur portuaire au Cameroun.
Depuis la mise en œuvre de la loi n°98/021 du 24 décembre 1998, portant organisation portuaire et l’éclatement de l’ex-Office National des Ports du Cameroun (ONPC), notre pays à ce jour dispose de quatre (04) Organismes Portuaires Autonomes à savoir :
- le Port Autonome de Douala (PAD) ;
- le Port Autonome de Kribi (PAK) ;
- le Port Autonome de Limbe (PAL) ;
- le Port Autonome de Garoua (PAG).
Les organismes sus-évoqués, gèrent les circonscriptions portuaires bien déterminées. Cependant, il est important de relever que deux (02) sont fonctionnelles, notamment le Port Autonome de Douala (PAD) et le Port Autonome de Kribi (PAK).
Ces deux (02) organismes portuaires, font face à l’augmentation du trafic en direction du Cameroun et leur décongestion devient un véritable challenge pour le gouvernement. Le port de Douala, qui est le plus ancien, draine à l’import comme à l’export une marchandise évaluée à un peu plus de onze millions de tonnes. Cette situation complique le transit des marchandises vers les zones de l’hinterland d’une part et d’autre part crée la saturation des corridors ou l’encombrement des villes portuaires.
Par ailleurs, cette situation a également créé plusieurs tensions et crises dans la zone portuaire de Douala, amenant le Gouvernement à prendre des mesures correctives et développer une meilleure stratégie pour éviter les mêmes effets au Port Autonome de Kribi.
Ainsi, pour faire face à la congestion des ports, la saturation des corridors ou à l’encombrement de villes portuaires, l’une des solutions durables réside en la mise en place des ports secs.
Ce besoin en ports secs se fait ressentir avec la création de nombreuses bases logistiques portuaires à l’intérieur du pays. Celles-ci se présentent comme des terminaux intérieurs servant de point de départ, de transit ou d’arrivée des flux de marchandises générés par le commerce international. Elles sont donc des infrastructures portuaires érigées à un point de rupture de charges et qui constituent un relais au port maritime. Souvent dotées d’installations sous douane, destinées à faciliter le traitement des marchandises aussi bien à l’importation qu’à l’exportation, quel que soit leur mode de conditionnement à l’exception de la configuration géographique d’un port maritime, toutes les autres activités portuaires s’y déroulent également.
Cette vision relative aux ports secs est intégrée dans la Stratégie Nationale de Développement (SND30) telle que voulue par le Chef de l’Etat, avec pour avantage de rapprocher le service logistique des pays de l’hinterland, de créer des nouveaux hubs logistiques et de désengorger les ports maritimes pour mieux appréhender ces avantages compétitifs. Ceux-ci pourraient être :
- le développement des infrastructures routières et ferroviaires ;
- la traçabilité de la marchandise et la diminution des nuisances portuaires ;
- l’amélioration de la compétitivité et l’augmentation de la chaine logistique ;
- la redistribution efficace des marchandises et le gain en temps et en argent ;
- la création des hubs et des nouveaux marchés ;
- la réduction des couts portuaires et le rapprochement de l’hinterland à la clientèle ;
- la création de la valeur ajoutée et la facilitation des procédures administratives ;
- la réduction de la circulation à vide des conteneurs entre le port maritime et les zones de livraison ;
- la libération de l’espace pour réaliser les process industriels sur place ;
- le développement des échanges entre les économies moins dépendantes des chocs extérieurs ;
- l’utilisation de l’ensemble des routes de transport terrestre.
Ainsi, l’Autorité Portuaire Nationale (APN), bras séculier de l’Etat, dans sa mission de régulation du secteur portuaire et de planification de son développement, se propose de mener l’étude sur l’impact des ports secs sur le développement du secteur portuaire au Cameroun.
L’étude a pour objet l’élaboration d’un document d’évaluation de l’impact de la création et du fonctionnement des ports secs sur le développement du secteur portuaire au Cameroun. Il s’agit d’envisager les ports secs comme de nouveaux relais de croissance en Afrique d’une part, et d’autre part, sur les défis institutionnels, structurels et organisationnels.
A terme, l’ambition étant de contribuer à la réduction du coût du transit des marchandises à la suite du désengorgement des ports à la faveur de la délocalisation des opérations de transit portuaires.
L’objectif étant d’améliorer la fluidité du trafic, de diminuer les coûts de transports, de réduire le délai de dédouanement ainsi que les barrières physiques et non physiques.
Dans un environnement concurrentiel tel que le secteur portuaire, tous les mécanismes pouvant aider à améliorer la performance des ports doivent être minutieusement examinés.
Ainsi, l’aménagement des ports secs est un projet productif qui a pour finalité la mise à disposition d’un ensemble d’infrastructures d’entreposage appropriées permettant de préparer les expéditions et d’organiser la réception du fret à l’import.
De manière générale, cette étude vise à présenter le processus de création et d’opérationnalisation des ports secs au Cameroun, de présenter de manière précise l’incidence de leur mise en place sur la chaîne logistique sous régionale et nationale et évaluer ainsi leur impact sur le développement portuaire au Cameroun.
Cet objectif global peut être atteint en palliant aux défis institutionnels, structurels et organisationnels à travers les objectifs macro-économiques, micro-économiques et stratégiques.
- PRODUCTION DES RAPPORTS
Le Consultant devra produire quatre (04) rapports anis qu’il suit :
Les rapports produits seront présentés en dix(10) exemplaires, dont cinq (05) en français et cinq (05) en anglais en version provisoire.
Ensuite, vingt (20) exemplaires, dont dix(10) en français et dix (10) en anglais et quatre (04) reproductibles sur support numérique, dont deux (02) en français et deux (02) en anglais, pour la version définitive après amendement de la version provisoire.
Le Consultant pourra y adjoindre tout autre rapport ou élément qu’il jugera utile pour la compréhension des résultats de l’étude.
Le présent avis d’appel à manifestation d’intérêt s’adresse aux Consultants installés au Cameroun disposant des ressources nécessaires et justifiant d’une expertise avérée dans la réalisation des prestations similaires.
De manière spécifique, les qualifications ci-après sont requises :
- Etre un consultant installé au Cameroun ;
- Justifier des capacités administratives, techniques et financières requises et notamment :
Termes de Référence de la consultation
Les Termes de Référence relatifs à l’étude sur l’impact des ports secs sur le développement du secteur portuaire camerounais peuvent être retirés auprès du Sous-Directeur des Affaires Communes, des Marchés et des Assurances de l’APN :
Immeuble CAA (1er étage, Porte 05), Boulevard du 20 Mai 1972
BP 11538 Yaoundé Tél: (237) 222 23 73 16 / 222 23 73 17
Fax: (237) 222 23 73 14
Les Dossiers d’Appel à Manifestation d’Intérêt, rédigés en français et/ou en anglais, en quatre (04) exemplaires dont un (01) original et trois (03) copies respectivement marquées comme telle, devront être déposés sous pli fermé à la Sous-Direction des Affaires Communes, des Marchés et des Assurances, Immeuble CAA (1er étage, Porte 05), Boulevard du 20 mai, BP 11538 Yaoundé
Tél: (237) 222 23 73 16 / 222 23 73 17, Fax: (237) 222 23 73 14 au plus tard le 16 mai 2022 à 15 heures précises, heure locale et intitulé :
« AVIS D’APPEL A MANIFESTATION D’INTERET
N° 03/AMI/APN/2022 DU 21 April 2022
POUR LA PRE-SELECTION DES CONSULTANTS EN VUE DE LA REALISATION DE L’ETUDE SUR L’IMPACT DES PORTS SECS SUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PORTUAIRE CAMEROUNAIS »
Chaque candidat devra fournir les pièces ci-après, présentées en deux (02) parties, rédigées en français et/ou en anglais, produites en quatre (04) exemplaires dont un (01) original et trois (03) copies marqués comme tels, contenues dans une enveloppe fermée et scellée, ne comportant ni cachet, ni indication sur l’identité du soumissionnaire.
La première enveloppe dite « enveloppe A » portera la mention « Pièces administratives » et contiendra les documents ci-après :
La deuxième enveloppe dite « enveloppe B »portera la mention « offre technique ».Elle contiendra les documents relatifs à la compétence et aux références générales des soumissionnaires placés dans l’ordre indiqué dans le tableau ci-après:
N° |
Documents |
Opérations à réaliser |
Authentification |
B1 |
Reference de l’entreprise |
Une brève description du Consultant et un aperçu de son expérience dans le cadre des missions similaires |
les membres de l’équipe du Consultant devront justifier avoir effectuer au moins deux (02) prestations similaires déjà exécutées au cours des cinq (05) dernières années avec copies des marchés/lettres commandes (première et dernière page) ou bons de commande et des PV de réception. |
B.2 |
Proposition technique |
-un descriptif de la méthodologie et du plan de travail proposés pour accomplir la mission ; -un calendrier, le planning et le délai d’exécution des prestations. |
-Document paraphé, daté, signé et cacheté à la dernière page. -attestation de bonne connaissance dans les domaines de l’exploitation portuaire, de l’économie des transports et de la qualité. |
B.3 |
Personnel clé |
Le consultant devra fournir la liste ou le personnel clé compétent et jugé nécessaire à mobiliser pour la réalisation de cette prestation et définir les affectations proposées. |
-CV avec photo datant de moins de trois (03) mois et signé -copie certifiée conforme du diplôme Attestation de présentation de l’original du diplôme -la définition des tâches. |
B4 |
Présentation |
Le document doit être bien présenté et les différentes parties séparées par une feuille de couleur différente. |
|
Les dossiers de candidature seront évalués suivant les critères ci-après :
-1 Critères éliminatoires
1- Absence, fausses déclaration, ou falsification d’une pièce administrative ;
2- Pièces requises non produites en originaux ou en copies certifiées conformes ;
3- Note Technique inférieure à quatre-vingt points sur cent (80 pts/100)
-2 Critères essentiels de notation des dossiers techniques
L’évaluation technique se fera sur cent (100) points sur la base des critères ci-après :
N° |
documents |
Opérations à réaliser |
points |
B1 |
Reference de l’entreprise
|
-Expérience générale dans le domaine (5 points) - expérience spécifique par rapport à la mission dans un Etablissement public pour avoir réalisé des missions similaires dans le domaine (3 points) |
sur 08 |
B2 |
Proposition technique |
-Un descriptif de la méthodologie (15 points) -un plan de travail proposé pour accomplir la mission assortie d’un calendrier, du planning et du délai d’exécution des prestations (10 points) -attestation de bonne connaissance dans les domaines de l’exploitation portuaire, économie des transports et logistique (05 points) |
sur 30 |
B3 |
Personnel clé
|
-Chef de mission, Expert en exploitation portuaire (bac+5) avec au moins 10 ans d’expérience dans le secteur portuaire ; -Economiste ayant des connaissances dans le domaine des transports et de l’administration (bac +5) avec au moins 10 ans d’expérience dans le secteur portuaire ; -Logisticien (bac+4) Expert en transit et opération douanière avec au moins 10 ans d’expérience ; -Juriste (bac+ 3) en droit public avec au moins 05 ans d’expérience. |
sur 60 |
B4 |
Présentation du dossier |
-Sommaire général (0,50 point) -pièce classée dans l’ordre du sommaire (0,50 point) -lisibilité (0,50 point) -intercalaire de couleur (0,25 point) -reliure 0,25 point) |
sur 02 |
Seul les candidats qui auront totalisés, à l’issue de l’évaluation, une note technique au moins égale à quatre-vingt (80) sur cent (100) seront retenus et admis à concourir à l’Appel d’Offres National Restreint qui sera lancé selon les règles de procédures définies par les décrets et arrêtés en vigueur en République du Cameroun et notamment le décret N° 2018/366 du 20 juin 2018 portant Code des Marchés Publics.
Des renseignements complémentaires peuvent être obtenus aux heures ouvrables à l’adresse ci-après :
Sous-Direction des Affaires Communes, des Marchés et des Assurances, Autorité Portuaire Nationale, 1er étage Porte n°05 Immeuble CAA, Boulevard du 20 mai 1972 BP 11 538 Yaoundé Téléphone fixe : 222 23 73 16 / 222 23 73 17, Fax : 222 23 73 14.