Le Cameroun est situé en Afrique centrale et s’étend entre le 2ème et le 13ème degré de latitude Nord et entre le 8ème et le 13ème degré de longitude Est. Il couvre une superficie de 475 440 km2 entre le Lac Tchad au Nord et l’océan Atlantique au Sud. On y distingue cinq grandes zones agro-écologiques et cette variété des régions géographiques lui confère une diversité hydrographique impressionnante. Le territoire du Cameroun est constitué de cinq grands bassins versants regroupés en deux ensembles : les bassins au Nord de l’Adamaoua (bassins du Niger et du Lac Tchad) et ceux au Sud de l’Adamaoua (bassins du Congo, des fleuves côtiers et de la Sanaga).
La Convention de Ramsar stipule que « les zones humides sont des zones de marée, marécages, tourbière où l’eau est naturelle ou artificielle ; permanente ou temporaire ; stagnante ou courante ; douce ; saumâtre ou non ; jusqu’aux aires marines à une profondeur de 6 m en marée basse ». Jusqu’à nos jours cette conception tend à considérer ces zones comme des poumons de la nature, barrières de protection contre les flux en milieu aquatique, des lieux de recueillement pour des peuples de la côte, et surtout comme des lieux de diversification des espèces. Ces zones ont des fonctions fondamentales à savoir : la fonction de protection (la protection contre les catastrophes naturelles ; le phénomène de sédimentation en milieu aquatique ; la protection du trait de côte ; la rétention des polluants; la lutte contre la désertification et la filtration des gaz à effets de serre) ; la fonction d’approvisionnement et de production (production de l’énergie électrique ; production de l’eau domestique ; production des produits halieutiques ; production des produits de pharmacopées ; la production des produits ligneux et non ligneux) et la fonction de support.
Les zones humides jouent des rôles prépondérants dans la vie des communautés humaines, au niveau local, national, régional et international à travers les services qu’elles offrent, appelés « services écosystémiques » tels que les facilités de transport (navigation), les activités touristiques, culturelles et de loisirs ( manifestations culturelles telles que le Ngan-Nkam, Ngondo, Mpo’o, etc.) ; ce sont également des viviers de la recherche scientifique et des ressources naturelles utiles pour le bien-être humain. L’étude et le maintien des processus biologique, biochimique et écologique des zones humides permettent à l’homme de pérenniser son existence sur la Terre.
Cependant, du fait des activités de l’Homme (surpêche, pollution, déforestation, braconnage, agriculture, etc.), les zones humides sont sujettes depuis plusieurs années, à de sévères perturbations, avec des incidences significatives sur leurs potentiels, et le bien-être des communautés humaines riveraines. Dans le but de remédier à cette situation, la communauté internationale, réunie le 2 février 1971 à Ramsar en Iran, proposa l’adoption d’une convention spécifique portant sur les zones humides. Depuis cette date, les zones humides, sont célébrées tous les 2 Février de chaque année, en vue de sensibiliser tous les Etats du monde, sur la nécessité de gérer durablement les zones humides. Conscient des enjeux liés à la gestion durable de ces milieux, le Cameroun a ratifié le 20 juillet 2006, la Convention de Ramsar. Cette ratification est la concrétisation de la volonté politique du Cameroun de conserver durablement ses zones humides et leurs importants potentiels.
Ainsi, dans la liste des sites Ramsar, le Cameroun en a inscrit à date, sept (07) sites répartis sur cinq régions (Sud-Ouest, Sud, Est, Extrême-Nord et Centre) et sur les trois types de zones humides à savoir : les zones humides marines et côtières (mangroves, estuaires, lagunes…) ; les zones humides continentales (lacs, rivières…) ; et les zones humides artificielles (étangs, barrages…). Ces sept sites d’importance internationale dits sites Ramsar sont :
- Le Lac Barombi Mbo : lac de cratère de 41,5 ha inscrit le 08 octobre 2006 (Région du Sud-Ouest) ;
- L’Estuaire de Rio Del Rey de 165 000 ha, inscrit le 20 mai 2006 (Région du Sud-Ouest) ;
- La partie Camerounaise du Fleuve Ntem de 39 848 ha, inscrite le 05 juin 2012 (Région du Sud) ;
- La Partie Camerounaise du Fleuve Sangha de 6 200 ha, inscrite le 02 décembre 2008 (Région de l’Est) ;
- La Plaine d’inondation de Waza Logone, de 600 000 ha, inscrite le 20 mars 2006 (Région de l’Extrême-Nord) ;
- La Partie Camerounaise du Lac Tchad de 12 500 ha inscrite le 02 février 2010 (Région de l’Extrême-Nord) ;
- La Zone humide de Plaine d’inondation d’Ebogo, de 3 097 ha, inscrite le 05 juin 2012 (Région du Centre).
A cet effet, depuis l’inscription de sites susmentionnés, les données qui avaient servi à leur reconnaissance au niveau du Secrétariat de la Convention de Ramsar ont probablement évoluées et méritent une actualisation. Cette actualisation des données et informations permettra de : (i) promouvoir la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides, (ii) de suivre les changements environnementaux et d'évaluer l'impact des activités humaines sur les écosystèmes aquatiques, (iii) d’élaborer un plan de gestion et d’aménagement des sites répondant au standard de la Convention de Ramsar et (iv) d’évaluer l’efficacité des mesures de gestion dans le but d’assurer l’intégrité des sites et des espèces qui en dépendent.
C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED), dans le souci d’assurer un monitoring écologique efficient de ces zones humides et fort des interpellations récurrentes du Secrétariat de la Convention, se doit d’actualiser les données et informations sur les sites Ramsar au Cameroun.
Les présents Termes de Référence sont écrits pour la préparation d’une étude qui aboutira à la mise à jour des informations dans le site web de Ramsar et à la consolidation des informations des sept (07) sites Ramsar du Cameroun.
Le présent avis d’appel à manifestation d’intérêt est élaboré pour la constitution d’une liste restreinte des cabinets d’études et/ou consultants devant participer à l’appel d’offres national restreint pour la préparation d’une étude qui aboutira à la mise à jour des informations dans le site web de Ramsar et à la consolidation des informations des sept (07) sites Ramsar du Cameroun.
La participation à cet appel à manifestation d’intérêt est ouverte à toute société, entreprise, Bureau d’études installés au Cameroun et ayant une expérience avérée dans le domaine faisant l’objet de la consultation.
La présente activité est financée par le Fonds National pour l’Environnement et le Développement Durable (CAS/FNED), exercice 2025.
Les dossiers, rédigés en français ou en anglais en six (6) exemplaires dont un (1) original et cinq (5) copies marqués comme tels, devront être déposés sous pli fermé au Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable sis à l’Immeuble Ministériel N°2, 7ème étage, porte 704 ou 708, au plus tard le 27 juin 2025 à 15 heures.
Les enveloppes devront porter la mention
« AVIS D’APPEL A MANIFESTATION D’INTERET
N°00004/AAMI/MINEPDED/SG/DAG/SDBMM/SM/2025 DU 27 MAI 2025
POUR LA CONSTITUTION DE LA LISTE RESTREINTE DES CABINETS D’ETUDES DEVANT PARTICIPER A L’APPEL D’OFFRES NATIONAL RESTREINT POUR LA MISE A JOUR DES DONNEES ET INFORMATIONS SUR LES SITES RAMSAR AU CAMEROUN »
Le dossier de manifestation présenté en un volume avec intercalaires comportera les pièces administratives et techniques suivantes :
a) Pièces administratives :
- Une lettre de motivation dûment signée par le représentant légal de l’entreprise ;
- Une copie de l’attestation de non exclusion des marchés publics délivrée par l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) ;
- Une attestation de conformité fiscale ;
- Une attestation de domiciliation bancaire ;
- Un plan de localisation ;
- Une copie du registre de commerce.
b) Pièces techniques :
- Une note de présentation de la structure (plaquette, personnel, patrimoine, standing, etc.) ;
- Les CV dûment datés et signés des principaux responsables de l’entreprise, assortis des copies des diplômes ;
- Les références pertinentes des trois dernières années assorties des pièces justificatives (Extraits des contrats, lettres commandes, marchés, attestations de service fait, procès-verbaux de réception etc.) ;
- Les moyens logistiques et matériels ;
- Tout autre atout de son choix.
Les dossiers seront évalués suivant les critères éliminatoires et essentiels suivants :
Critères éliminatoires :
- Absence d’une pièce demandée ;
- Fausses déclaration ou pièces falsifiées ;
- Note technique inférieure à 70%.
Critères essentiels
- Présentation générale de l’offre du candidat (10 points).
- Expérience générale dans le domaine des services et prestations intellectuelles (références assortis de justificatifs), 10 points par référence, soit 40 points au total ;
- Le consultant devra avoir des experts justifiant une expérience avérée dans les domaines suivants :
a- Expérience spécifique dans le domaine de la gestion des zones humides, plus précisément en botanique, soit 15 points au total.
b- Expérience spécifique dans le domaine de l’écologie et conservation, soit 10 points au total.
c- Expérience spécifique dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, soit 15 points au total.
d- Expérience spécifique dans le domaine de la mobilisation des ressources, soit 15 points au total.
e- Expérience spécifique en SIG et analyse de données environnementales, soit 15 points au total.
f- Expérience spécifique dans le domaine de l’informatique et développement web, soit 15 points au total.
- Les moyens logistiques et matériels, 5 points au total ;
- Tout autre atout de son choix, 5 points au total.
Les renseignements complémentaires peuvent être obtenus au Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable sis à l’Immeuble Ministériel N°2, 7ème étage, porte 704 ou 708.
1. CRITERES D’EVALUATION ET DE SELECTION
Les dossiers seront évalués suivant les critères éliminatoires et essentiels suivants :
Critères éliminatoires :
- Absence d’une pièce demandée ;
- Fausses déclaration ou pièces falsifiées ;
- Note technique inférieure à 70%.
Critères essentiels
- Présentation générale de l’offre du candidat (10 points).
- Expérience générale dans le domaine des services et prestations intellectuelles (références assortis de justificatifs), 10 points par référence, soit 40 points au total ;
- Le consultant devra avoir des experts justifiant une expérience avérée dans les domaines suivants :
a- Expérience spécifique dans le domaine de la gestion des zones humides, plus précisément en botanique, soit 15 points au total.
b- Expérience spécifique dans le domaine de l’écologie et conservation, soit 10 points au total.
c- Expérience spécifique dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, soit 15 points au total.
d- Expérience spécifique dans le domaine de la mobilisation des ressources, soit 15 points au total.
e- Expérience spécifique en SIG et analyse de données environnementales, soit 15 points au total.
f- Expérience spécifique dans le domaine de l’informatique et développement web, soit 15 points au total.
- Les moyens logistiques et matériels, 5 points au total ;
- Tout autre atout de son choix, 5 points au total.