Le Gouvernement de la République du Cameroun a reçu un Crédit de l’Association Internationale pour le Développement (AID/IDA) et à l’intention d’utiliser une partie du montant de ce Crédit (5024 CM) pour effectuer des paiements au titre du Contrat de Consultants pour l’élaboration d’un cadre de gestion des revenus miniers et des carrières au niveau local au Cameroun dans le cadre du PRECASEM.
Le PRECASEM a pour objectifs le renforcement des capacités institutionnelles et l’intégration de l’exploitation minière industrielle dans le développement local et régional à travers l’amélioration de l’efficacité et de la transparence dans la gestion du secteur minier d’une part et l’amélioration de la contribution du secteur minier au développement durable.
Le PRECASEM a, dans la mise en œuvre de ses activités de base, a activement participé à révision du cadre réglementaire régissant l’activité minière au Cameroun ayant abouti à la finalisation d’une nouvelle loi portant code minier en décembre 2016, pour prendre en compte les bonnes pratiques en vigueur à l’international et pour rendre le secteur encore plus attractif. Ce code minier intègre les principes de gouvernance, notamment ceux promus par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et par le Processus de Kimberley. Il institue également la mise en œuvre obligatoire d’un contenu local pour valoriser les ressources humaines locales et les entreprises locales.
Malgré la promulgation de cette loi, les revenus miniers et des carrières issus : (i) des taxes et redevances ; (ii) de la rémunération des travailleurs miniers et des carrières ; (iii) de l’affiliation aux caisses de sécurités sociales ; (iv) des déclarations des maladies professionnelles , des accidents de travail et des décès ; (iv) des obligations des cahiers de charges ; (v) et de la responsabilité sociétale des entreprises minières et des carrières, tardent à impacter de façon positive et visible la qualité de vie des populations et la capacité de Collectivités Territoriales Décentralisées à remplir leurs obligations de développement socioéconomique. De plus, les difficultés de mise à disposition, de collecte, d’administration, et d’utilisation des revenus miniers et des carrières aussi bien au niveau des Collectivités Territoriales Décentralisées qu’au niveau des communautés et des populations subsistent. Un cadre d’utilisation des revenus miniers et des carrières au niveau local, clarifiant de façon explicite les niveaux de responsabilité et les rôles des différentes parties prenantes, les procédures et les mécanismes de gestion, institutionnels et réglementaires à déployer, ainsi que les mesures des impacts socioéconomiques attendus de ces revenus est inexistant.
Il devient par conséquent nécessaire de finaliser un outil opérationnel qui garantirait une mobilisation, une administration et une utilisation de revenus miniers et des carrières appropriées pour un développement certaines des localités concernées et pour un bien-être des populations.
L’objectif global de la mission est d’analyser les contours de la problématique de la gestion des revenus du secteur minier et de carrières (collecte, administration, utilisation) au Cameroun et de proposer des mécanismes, des procédures et des recommandations pour leur mises en œuvre susceptibles d’améliorer les impacts socio-économiques du secteur, notamment au niveau local
La mission focalisera son analyse sur les trois derniers maillons de la chaine de valeur du secteur minier au Cameroun, à savoir sur les problématiques de, I) la collecte des taxes et redevances ; la rémunération des travailleurs miniers et des carrières ; l’affiliation aux caisses de sécurités sociales ; les déclarations des maladies professionnelles, les accidents de travail et des décès ; et les obligations des cahiers de charges ;
II) la gestion des revenus et leur affectation au budget de l’Etat et des Collectivités Territoriales Décentralisées et III) la mise en œuvre de politique de développement durable. L’étude distinguera i) la mine industrielle, ii) la mine artisanale y compris semi-mécanisée, et iii) les carrières.
Dans le cas de l’artisanat semi-mécanisé, l’étude se penchera précisément sur les processus de collecte, d’affectation et d’utilisation de l’or collecté par le CAPAM au titre de la taxe ad valorem.
L’étude pourra également se pencher sur les arrangements prévus dans la convention de Mbalam, aussi sur le cas de CIMENCAM par exemple.
La mission s’étendra aussi aux contributions non fiscales des entreprises minières : financements volontaires dans le cadre de la Responsabilité Sociale des Entreprises et autres retombées économiques liées à leur activité d’extraction (approvisionnements locaux, et plus généralement contenu local). Cas de Mbalam par exemple / analyse des implications de la convention en matière de revenus…
De manière spécifique, il sera question :
La réalisation de la mission s’effectuera de façon participative par la consultation des différentes parties prenantes des zones minières pour la présentation des résultats du diagnostic et la prise en compte de leur préoccupation.
Il est prévu que les prestations soient fournies dès le deuxième trimestre de l’année 2018, sur une période ne dépassant pas quatre (04) mois calendaires, non compris les délais d’approbation des rapports, pour un crédit-temps d’environ 6 hommes/mois.
Organisation de la mission :
L’étude sera conduite sous la supervision de l’Unité de Coordination du PRECASEM. La méthodologie présentée par le consultant sera approuvée par l’équipe de suivi de l’étude.
Les produits attendus se présentent comme suit :
• Un rapport de démarrage, deux(02) semaines après notification du consultant ;
• Un rapport provisoire, trois mois et demi (3,5) après le début de la mission ;
• Un rapport final, quatre (04) mois après le début de la mission.
Le délai d’approbation des rapports ci-dessus par le PRECASEM ne devrait pas excéder 15 jours.
Responsabilité du PRECASEM :
Le consultant prendra toutes les dispositions qui s’imposent pour la réussite de sa mission.
Le projet agira en tant que maître d’ouvrage de l’opération. Il aura pour tâches essentielles de :
- Mettre à la disposition du consultant toutes les informations susceptibles de l’aider dans l’accomplissement de sa mission et établir la liaison avec les entités impliquées dans la réalisation du projet ;
- Veiller à la réalisation des prestations dans le respect des normes, des textes en vigueur et suivant les règles de l’art ;
- Liquider et acheminer dans les circuits administratifs de paiement, les factures des prestations du consultant selon les termes du contrat.
Profil du consultant et Experts clé recherchés :
Pour mener à bien cette étude, le consultant devra être une structure spécialisée dans le développement local, dans les études économiques, et en gouvernance, ayant exécuté dans le passé au moins deux études similaires.
Le consultant devra fournir des experts de haut niveau regroupant au minimum les compétences suivantes :
i- Un chef de mission, titulaire d’un Bac+5 minimum en Economie, gestion, droit, gouvernance ou tout autre diplôme équivalent et justifiant d’au moins 10 ans d’expérience en études économiques, institutionnelles et gouvernance dans le secteur des mines et, en outre, ayant conduit au-moins deux études similaires ;
ii- Un expert juriste, titulaire d’un Bac+5 au minimum en droit, gouvernance, ressources humaines, et tout autre diplôme reconnu équivalent et justifiant d’une expérience prouvée d’au-moins 05 ans dans les projets et études relatives au secteur extractif et/ou à la gestion des ressources naturelles au Cameroun;
iii- Un expert en développement local, titulaire d’un Bac+5 au minimum en géologie, mine, géographie, environnement, aménagement du territoire, foresterie, agronomie, ou autre diplôme équivalent et justifiant d’une expérience d’au-moins 5 ans en développement local, gouvernance, gestion des ressources naturelles ;
iv- Un expert fiscaliste et en mobilisation des financements, titulaire d’un Bac+5 au minimum en économie, finance, comptabilité, fiscalité, gestion, droit ou tout autre diplôme reconnu équivalent et justifiant d’une expérience d’au-moins 05 ans, en mobilisation des financements, structuration des filières financières, en audit institutionnel, organisationnel et financière des organisations.
Un Consultant sera sélectionné selon la méthode de sélection fondée sur les Qualifications des Consultants (QC), telle que décrite dans les Directives de Consultants.
Les Consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires à l’adresse ci-dessous et aux heures suivantes : de 9 heures à 16 heures.
Les manifestations d’intérêt écrites en français ou en anglais, doivent être déposées à l’adresse ci-dessous en personne, par courrier, par facsimile ou par courrier électronique au plus tard le 19 février 2018 à 12 heures, et devront comporter la mention suivante : « Sollicitation de Manifestations d’Intérêt, services de Consultants n° 038/ASMI/MINIMIDT/PRECASEM/UCP/SPM/01-2018, Pour le recrutement d’un consultant chargé d’élaborer un cadre de gestion des revenus miniers et des carrières au niveau local au Cameroun, dans le cadre du PRECASEM ».
L’Unité de Coordination du PRECASEM invite les Bureaux d’études techniques (BET), les Cabinets et autres Firmes de consultants (« Consultants ») admissibles à manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Les Consultants intéressés doivent fournir les informations démontrant qu’ils possèdent les qualifications requises et une expérience pertinente pour l’exécution des Services. Les critères pour l’établissement de la liste restreinte sont :
L’adresse de contact et de dépôt des expressions d’intérêt est :
Monsieur le Coordonnateur de l’Unité de Coordination du PRECASEM
B.P. 35491, Yaoundé (Cameroun),
Bureau situé à Mballa 2, rue Dragage, 100 m avant le carrefour entrée Société Nationale des Hydrocarbures (SNH), en face de la Direction Nationale de « SOS Villages d’enfants »
TEL : (237) 222 21 72 05. Email : minimidt_precasem@yahoo.com avec copies à gsmananga@yahoo.fr.
Il est porté à l’attention des Consultants que les dispositions du paragraphe 1.9 des « Directives : Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale dans le cadre des Prêts de la BIRD et des Crédits et Dons de l’AID, Janvier 2011 » (« Directives de Consultants »), relatives aux règles de la Banque mondiale en matière de conflit d’intérêts sont applicables.
Les Consultants peuvent s’associer avec d’autres Cabinets pour renforcer leurs compétences respectives, sous la forme d’un groupement solidaire ou d’un accord de sous-traitant.